mercredi 5 septembre 2007

Rue de Rennes

Voici mon petit discours dans la case "vos remarques et suggestions" du formulaire envoyé par la mairie de Paris pour un eventuel projet de rénovation de la Rue de Rennes:

"Qu'une rue de Rennes nouvelle fasse son apparition! Qu'on la libère d'une circulation bien souvent trop lourde, qu'on lui donne un air de "Champs-Elysées de la rive gauche" en élargissant les trottoirs pour permettre aux milliers de badaux qui viennent de toute l'Ile-de-France et meme du territoire national tout entier via la gare Montparnasse d'apprécier un cadre où les arbres ont repri du terrain sur les panneaux publicitaires et où les commerces sont toujours aussi dynamiques! Enfin, que la place du 18 juin 1940 retrouve un visage humain, et que l'appel de Paris soit plus fort que jamais!"

(il va sans dire que j'ai débordé comme un porc de la case impartie à la réponse...)

lundi 3 septembre 2007

La mort au bout du filtre

Alors, dis-moi, t’en as fumé combien aujourd’hui ?
Sûrement pas assez, pour la chanter celle-la
Il te faut une voix rauque, une voix rock, en sursis
Tape dans mon paquet, finis ta blonde, écrase-la
J’ai deux sacs tellement noirs, que c’est même plus des poumons
Mon doc m’avait dit stop « il faut qu’t’arrêtes la clope ! »
Mes artères c’est pas une route, pourtant y’a autant d’goudron
Arrêter, c’est crever, sans clopes c’est la syncope !

La mort au bout du filtre
C’est le filtre…
D’amour, chérie
Pour ce tabac pourri
La mort au bout du filtre
C’est le filtre
De la mort, chérie
Toi qui me sourit

La vielle génération, celle qui insulte mon tabagisme
Voudrait m’faire la morale, et m’interdire la cigarette
Celle-la même qui tout entière fumait dénonce l’esclavagisme
D’une drogue institutionnelle qu’on entretient en cachette
Pourquoi j’te prend la main, toi la Mort, t’as pas une cig ?
Mais faut qu’tu m’dises d’abord « tu fumes depuis quelle âge ?
J’en vois crever des comme toi depuis la dynastie des Ming ! »
Désolé, salope, le progrès c’est le pontage !

La mort au bout du filtre
C’est le filtre…
D’amour, chérie
Pour ce tabac pourri
La mort au bout du filtre
C’est le filtre
De la mort, chérie
Toi qui me sourit

Bientôt le Roi du vice, sera celui qui tient au bout
De ses ongles jaunis, le bâton du diable honni
La chasse à courre a commencé, et à court terme viendra à bout
De cette tradition débile, qui a consumé tant de vies
La vaste zone non-fumeur, d’un Occident désamienté
A fait tourné les yeux des loups vers d’autres proies à rendre accros
Sacrifions nos travers minables, de névrosés pour perdurer
Tant que vivrons des hommes, vivra la bande à Marlboro !

La mort au bout du filtre
C’est le filtre…
D’amour, chérie
Pour ce tabac pourri
La mort au bout du filtre
C’est le filtre
De la mort, chérie
Toi qui me sourit…

Le fantôme de Gainsbourg

Il me semble que c’était à la fin d’un spectacle en plein air. Le public avait fini d’applaudir et s’en allait dans tous les sens. Seul un homme ne semblait pas vouloir bouger. Il agitait les bras au dessus de sa tête en gueulant : « c’est un scandale ! c’est de la merde ! ». J’avais tout de suite reconnu Serge Gainsbourg, avait sa tronche de Gainsbarre mais en moins amochée. Il portait sa veste noir rayée avec une rose rouge dans la pochette, et une chemise blanche en dessous. Et puis il avait les cheveux moins blanc, et plus longs qu’à la « fin ». Malgré ses efforts répétés pour interpeller le public, aucun des spectateurs ne semblait l’avoir remarqué, et tous partaient sans plus d’égard pour le poète, lui tournant le dos. Alors je vins le rejoindre. Il ne me lança pas un regard, mais je compris que ma présence à ses côtés ne le dérangeait pas lorsqu’il me tendit une de ses fameuses gitanes. « écoute petit, tu peux me suivre, je m’en contrebalance, mais tu seras vite déçu » cracha-t-il entre ses lèvres en même temps que la fumée d'une taffe qui s’envola vers le ciel encore pâle du petit matin. Voyant du champagne sur une table, il s’y installa immédiatement, ne semblant pas avoir plus de gênes que cela vis-à-vis des deux jeunes femmes assises en face de nous qui attrapèrent aussitôt leur bouteille. «Ecoutez, les filles, vous allez tout de même pas me refuser cela ? ». Les deux minettes se levèrent aussi sec et se barrèrent au loin. Choqué par tant de mépris de ses connasses pour le génie, je me mis à gueuler : « Hey, pouffiasses ! Vous ne vous rendez pas compte que vous avez affaire à un génie ! Elle reconnaîtraient même pas Baudelaire ces connes ! ». Et Gainsbourg, sa clope au bec, toujours de profil, ne daignant toujours pas me regarder, me dit simplement : « t’en fais pas petit, t’en fais pas. ». Il éteignit sa cigarette dans le bac à champagne encore débordant de glace et balbutia un « merde, j’vais acheter des clopes ». Encore sous le choc, je le laissai partir et restais comme un con à la table. Puis je courrai pour le rattraper, le voyant déjà à l’angle de la rue du village. Lorsque je parvint à cet endroit, je ne vis plus le poète dans la rue, qui était résolument vide. J’entrai cependant dans le bar-tabac-presse-PMU au bout du village. Gainsbourg y était, seul au bout du zinc, fumant sa gitane, le paquet fraîchement ouvert posé au pieds d’un verre de pression. « Serge… Monsieur Gainsbourg ? Pourquoi m’avez-vous fui ? ». Et recrachant lentement sa fumée par les oreilles, il me glissa comme un secret, son œil malicieux que l’on connaît posé sur mon regard fasciné : « Le nom que tu viens de prononcer, petit, c’est fini. Je suis Lucien Ginsburg, pour l’éternité ».

vendredi 24 août 2007

Romain le Gauchiste

C'est énorme, j'ai retrouvé ça dans les archives de l'ordi de ma cousine, ça fait trois ans que je l'avais pas vu. Complétement oubliée... Ah, ma jeunesse gauchiste ;)


Existe-il un monde où on ne se noierait pas?
Existe-il un système qui ne nous aliénerait pas?
Doit-on croire aux partis et à leur petits chefs?
Qui sont prêts à toutes les promesses, pour leur benef
Pour deux-trois quinquennats

Doit-on croire au grand soir, à la Révolution?
Doit-on croire en l’humain, est-il mauvais ou bon?
L’humain c’est nous tous on doit adopter la raison
On critique alors que nous-mêmes nous sommes tous moutons
Doit-on arrêter maintenant toute consommation?
Doit-on fuir la ville comme seule protestation?
Est-il un paradis perdu dans nos belles environs?
Peut-on l’créer nous-mêmes, si oui, par quelle action ?

Grenades, coktails, fusils, tranchées
Barricades, grêles, pluies de pavés
Drapeaux noirs, tard le soir
La rue se soulève contre ceux du pouvoir
Slogans, action, la foule en faction
Réclamant des réformes, la police répond
Apocalypse, pillages massifs,
Blessés jonchent le sol, les bourgeois sortent leur griffes
Explosion sociale, jeunes comme vieux se déchaînent
De leur cœur jaillit ce qu’ on appelle la haine
La Nuit le brouillard, embaument l’élysée
Le cauchemar 2002 n’est pas oublié
Pas de fachos dans les quartiers
Pas de quartiers pour les fachos
On les fera surtout pas martyrs on les mettra au cachot

Ma liberté s’arrête quand commence celle de l’autre
L’armée, l’Eglise et les médias espèrent que nos idées se vautrent
Pour lutter contre la violence, j’irais jusque dans l’ambulance
Pour lutter contre la guerre, je la ferais à ceux qui l’aime
Paix, calme, fin des problèmes
fin des problèmes
Paix, calme, fin des problèmes


C'était il y a plus de deux ans déjà... On s'amusait bien.
Vous pouvez vous amusez à reconnaître à la 4eme case le célèbre Salah.
Désolé pour le "interdir d'interdir", j'étais en première, je ne connaissais pas l'orthographe



mardi 3 juillet 2007

Les MISERABLES: un an déjà... bis


Romain alias Javert//////////////////////Basile est Fantine

Les MISERABLES: un an déjà..


Par les créateurs du Médecin malgré lui
Robert Hossein présente :

Après SupHernani
LES MISERABLES
De Victor Hugo
Adapté par la troupe de la Rose et le Poupon


La troupe de la Rose et le poupon joue les Misérables.
De gauche à droite: Enjolras (Olivier), Fantine (Basile), Romain (Javert), Benjamin (Marius), César (Jean-Luc Valjeanluc), Alix (Cosette en puberté), Jazon (La mère Thénardier), Gabriel (Gavroche), Eve (Cosette délicieux enfant)