L’Europe sociale, c’est au bistrot de la gare.
Mais dans quel pays vivons nous ? Dans un pays de bourgeois, de notables, de patrons qui règnent sur le peuple et leur pouvoir d’achat comme des seigneurs d’Ancien Régime ! La vie est trop chère dans notre patrie. Prenons l’exemple, choisi au hasard, de l’alcool dans les bars messieurs dames, et plus précisément celui de la levure d’alcool fermentée : la binouze. Alors que le 50 centilitres de bière (que l’on surnomme de bon cœur « la pinte ») ne coûte, comme ont pu le constater nos envoyés spéciaux à Berlin et à Prague, la modique somme de 2,50 €, la même dose de boisson à vertu sympathique coûte au bas mot entre 6 et 8 € à Paris. Quoi penser de ces prix exorbitants, et quelles en sont les conséquences ?
Des retombées directes sont constatables. Les premiers touchés sont les jeunes. Un bon bar entre potes, c’est super sympa . Il fait chaud, parfois il y a de la musique et l’ambiance est vraiment « cool ». Mais faisons un calcul simple. Pour se faire plaisir, il faut prendre peut-être deux pintes. Le prix étant en moyenne de 7 € la pinte, le résultat apparaît sur la calculette… 14 € un litre de bière ! Moitié moins dans les autres pays de l’Union. Dépités ; certains jeunes, ne pouvant s’offrir le bar, sombre dans le cannabis, le prix d’une petite barrette leur coûtant moins cher…
Un bar entre potes, ça coûte donc cher, très cher.
Mais pourquoi des prix si élevés ? Ce ne sont pas les alcools qui sont chers, ce sont les quatre murs et le plancher à l’intérieur desquels ils sont servis. Le type qui veut monter son bar aujourd’hui doit faire face à des loyers énormes et à des taxes sur le débit de boisson dignes d’une période de prohibition. Alors, forcément, pour faire du bénéfice, les prix des produits décollent… Et si les prix sont élevés, le client aura tendance à moins consommer. Le pauvre tavernier, voyant que l’affluence dans son établissement ne décolle pas, n’aura plus qu’à plier boutique après seulement deux ans d’exploitation et finira sa vie chômeur, écoulant son stock de boissons invendues sur son canapé en regardant le foot.
Alors, Monsieur le Maire de Paris, Monsieur Bertrand Delanoë pour empêcher le taux de chômage d’augmenter, de créer des beaufs alcooliques, pour préserver les jeunes des abîmes du cannabis, laissez-les boire dans les pubs et les bar de Paris. Et pour cela, baissez les taxes ! En plus de vos logements sociaux, construisez des bars sociaux !
Que la France, que Paris se mettent au niveau de ses amis Européens et baisse le prix de la pinte. Car l’Europe sociale, l’Europe des peuples, se fera dans les bars et nulle part ailleurs !
2 commentaires:
La question est: avais-tu déjà bu quand tu as écrit ça? Plus sérieusement, la pinte reste à 5 euros toute la nuit rue des Canettes...
alors c'est quand tu veux!
Enregistrer un commentaire