mardi 3 juillet 2007

Tempête sur Convention

En vélo, un après-midi
Me baladant dans les rue de Paris
Je m’suis dit, tiens le 15eme, Convention
Passons par la rue où coco avait cette maison


En tout et pour tout il y eu trois soirées
Mais quelles soirées ! Mais quelles soirées !
Première cuite et premiers trips
Dans le placard y’avait les fripes
De la grand-mère….

Qui est morte depuis, il pleut sur Paris
Déluge dans la rue Dombasle
Mon cœur soudain s’emballe
Il faisait un temps merveilleux, jusqu’à ce que se pose mes yeux…


Sur ce lieu où tout était permis
Et même de sauter sur les lits
Des murs de livres à chaque étage
Et des étages y’en avait trois
Pour sur c’était alors de notre âge
De découvrir la gueule de bois

La gueule de bois je l’ai aujourd’hui
Le tonnerre frappant comme un cri
Les larmes coulent en même temps que les gouttes
Sur mon visage et sur la route…


Cette grand-mère académicienne
Que nous n’avons jamais connu
Continue de vivre comme un emblème
Dans les couloirs de nos allus (bonjour Pistre ! bonjour Pistre !)

Adieu Pistre dorénavant tout est triste
La salle de bain est engloutie
L’absinthe coule dans ce caniveau sinistre
La jeunesse s’envole comme un papillon de nuit


Chasse à l’homme dans le jardin
Et tant pis pour les voisins
Si ils avaient appelé la police
On leur aurait montré qu’on était les princes du vice !
Parcequ’à sauter sur les lits
Ah ça, pour sûr, ça faisait un max de bruit

Ah ça, pour sûr, ça fera un max de blé
10 € l’heure pour pouvoir se garer
Le ne retrouve plus la demeure de grand-mère
Les flots de béton par dessus la poussière
Les spéculateurs, les pros du marketing
Ont jugé bon de construire ici un parking
C’est la tempête sur Convention
L'ouragan a balayé la maison.



(mardi 26 juin 2007)


Aucun commentaire: